Il est toujours très impressionnant de voir ce qui a été engloutie lors de la mise en eau d'un lac artificiel. Des restes d'arbres minéralisés, des traces, des ponts, des routes... L'ancien lit de la rivière, lui, est toujours là.












Il est toujours très impressionnant de voir ce qui a été engloutie lors de la mise en eau d'un lac artificiel. Des restes d'arbres minéralisés, des traces, des ponts, des routes... L'ancien lit de la rivière, lui, est toujours là.
Deux ans. Depuis quelques jours je me demande si, comme l'année dernière, je vais me lancer dans une sorte de bilan de l'année écoulée. Les étapes de l'évolution de la pratique photographique ne suivent pas nécessairement les anniversaires calendaires.
N'étant pas professionnel de la photo, j'exerce un métier qui me prend du temps, comme tout salarié. De plus, j'habite très loin de mon bureau ce qui entraine environ 1h45 de transport dans chaque sens, moitié en voiture, moitié en RER. Le temps restant pour moi est donc limité. Même si je ne sort jamais sans appareil photo, je ne fais pas de photo chaque jour. Je m'étais posé la question d'essayer de faire ce qui est devenu à la mode pour beaucoup, une photo par jour. Je n'y suis jamais parvenu. Probablement parce que je ne suis pas attiré par quelque chose à photographier chaque jour, et que je n'ai pas envie de photographier uniquement pour photographier.
Je n'agis pas non plus en me disant : Je vais faire un tour pour prendre des photos. je fais l'inverse. Je me déplace, je me promène, je vais chez quelqu'un et je vois quelque chose qui me donne envie de photographier. Je ne suis pas en chasse mais en réception.
Du coup, je ne pratique pas en termes de séries. Elles se créent d'elles-mêmes. Bien sûr et logiquement par rapport à ce qui précède, je ne réponds pas non plus à des commandes. Ma pratique est lente, solitaire et amoureuse.
Comme l'est le rendu de ces photos. J'ai créé ce site et ce journal pour les partager. je tiens à remercier ici tout ceux qui les visitent et particulièrement ceux qui m'envoient des courriels de réactions, d'encouragements et de critiques constructives. J'ai tenté de poster certaines photos sur des blogs collectifs, j'ai été très déçu par certaines réactions qui soit n'ont pas grand-chose à voir avec la photo postée, soit sont d'une violence qui me dépasse. Je n'ai jamais pensé que la violence pouvait résoudre le moindre problème, alors l'utiliser pour un simple commentaire. Je préfère échanger avec certaines personnes au travers de leur site et du mien.
Je fais quelques tirages de temps à autres. Je n'ai pas beaucoup de place sur mon bateau et ne peux accrocher que quelques formats A4+. je ne fais pas non plus d'exposition, certains mi poussent mais je reste sceptique à cause de la durée et de l'audience. Une expo dure peu de temps et ne s'adresse, ne serait-ce que de part son implantation géographique, qu'à un petit nombre de visiteurs. Alors ? Alors il ne reste qu'un seul vecteur, qui plus est un vecteur qui m'agréé particulièrement, et c'est le livre. Je pense que le livre est, et reste à notre époque, le médium ultime. Le seul que l'on puisse emmener avec soit, lire ou regarder lorsqu'on en a envie, quelque soit le moment ou le lieu où l'on est.
Alors j'ai publié mon premier livre. Cela faisait longtemps que j'y pensais et j'ai finalement sauté le pas. Mais, et pour sensiblement les mêmes raisons que les expositions que je ne fais pas, j'ai choisi de faire un petit livre simple. Je possède un certain nombre de livre de photographes que j'apprécie et je dois bien reconnaitre que j'ouvre beaucoup plus souvent les livres au format poche ou approchant que les grands livres d'art. A chacun ses choix. Sans parler du cout. Lorsque je constate que certains livres sont vendus à des prix qui approchent ou dépassent 1€ la photo reproduite, je reste rêveur.
Merci encore à tous ceux qui me suivent ou passent ici de temps à autres.